L’articulation de l’épaule
Tendinite du sus-épineux (ou supra-épineux)
Souvent, l’articulation de l’épaule est trop serrée, si bien que le tendon du muscle sus-épineux (ou supra-épineux) risque de se faire marteler à chaque fois qu’on écarte le coude, ce que l’on fait sans cesse dans la journée, accompagnant les grands ou les petits gestes de nos mains.
C’est pourquoi l’épaule est fréquemment douloureuse à partir de 40 ans, surtout pour les femmes.
On comprend que ce tendon s’enflamme. Avec les années, cette simple tendinite peut évoluer vers la calcification puis la déchirure de tendon.
Nous apprendrons à éviter ce martelage, en abaissant la tête de l’humérus (l’os du bras), en recréant de l’espace dans l’articulation c’est-à-dire en la décoaptant. Ce qui permettra au tendon de se régénérer : la douleur puis la calcification disparaissent.
Nous veillerons aussi à renforcer le deltoïde, le grand muscle protecteur de l’épaule.
Le deltoïde
La respiration thoracique
Qu’est-ce qui fait qu’un thorax est raide, qu’il respire mal ? Ce n’est pas à cause des côtes ni des vertèbres ni du sternum, qui sont des os : les os vont là où les muscles les placent. C’est à cause de muscles tendus, raccourcis ou des ligaments du cœur rétractés qui sont fixés sur ces os. Par leur perte de longueur, ils immobilisent les côtes et le sternum de la même façon qu’ils peuvent enraidir la colonne vertébrale. Ce sont :
• les ligaments du cœur
• le diaphragme, le grand muscle de la respiration,
• tout muscle fixé sur les côte ou le sternum : intercostaux, du dos, des épaules ou du cou.
A cause de cette insertion sur les côtes ou sur le sternum, pour réussir à leur redonner leur juste longueur, dans les postures d’étirement, nous devons insister, selon les muscles, soit sur l’abaissement des côtes (en approfondissant et faisant durer l’expiration par une activité soutenue des muscles abdominaux) soit au contraire sur l’élargissement des côtes (par une inspiration longue et insistante).
Cette respiration soigneuse est l’occasion d’apprendre à mobiliser les côtes et le sternum, sans s’aider des bras ni des épaules ni de la colonne vertébrale ni en serrant la gorge, la mâchoire, les lèvres ou les narines. Des exercices appropriés facilitent ces découvertes.
Demeurant dans les postures, nous disposons de temps pour faire ces distinctions. Elles nous délient en profondeur.
Peu à peu, l’élasticité retrouvée de ces muscles et ligaments rend au thorax la capacité de se resserrer et de se déployer avec une vaste amplitude et très librement.
Une cage thoracique mobile donne à l’existence un goût de liberté.