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L’hypnose

L’hypnose est de plus en plus utilisée en médecine, dans les pathologies psychosomatiques mais également dans l’accompagnement de pathologies organiques sévères, les troubles anxieux, phobiques, dépressifs, post-traumatiques, les addictions, les troubles du sommeil, les pathologies de la relation ainsi qu’en analgésie : douleur aiguë (soins des brûlés, obstétrique, endoscopie, prévention de la douleur pré et post-opératoire, hypno sédation…) et douleur chronique (migraines, céphalées, algies viscérales, lombalgies, neuropathies, troubles somatoformes). On y recourt également pour l’accompagnement à l’accouchement, aux épreuves et à la performance (artistes, sportifs, concours…).

Ceux qui, ayant recouru à l’hypnose, vont mieux, évoquent souvent une porte qu’ils ont franchie. Que s’est-il passé qui a modifié leur rapport à eux-mêmes et au monde ? Comment l’hypnose a-t-elle ce pouvoir de nous changer ?

L’état d’hypnose consiste en la mise en veilleuse de la conscience consciente ou distincte (celle qui ne peut porter son attention qu’à un nombre limité d’éléments) au profit de l’éveil d’une conscience inconsciente, vigilance généralisée ou perceptude selon François Roustang, celle qui supporte la totalité des souvenirs, des perceptions des sens externes et internes, des résultats et des possibilités d’apprentissage. Ces éléments sont trop nombreux pour être distingués par la conscience consciente : elle s’en trouve donc obscurcie.

L’induction de l’hypnose est le passage de la vigilance restreinte à la vigilance généralisée. Les modifications opérées par l’exercice de l’hypnose peuvent être comprises comme la transformation de la rigidité des habitudes, enregistrées par l’esprit conscient, en souplesse et fluidité grâce à l’expérience de la complexité et de la force de la vigilance généralisée.
L’esprit inconscient met à la disposition
du patient les nouvelles possibilités et capacités qui vont lui permettre de changer. Le passage par la vigilance généralisée permet de prendre appui sur des forces et des intérêts insoupçonnés rendant le symptôme dérisoire. L’hypnose agit en détruisant le ressort des habitudes dont elle modifie le contexte.

Il s’agit d’une approche corporelle consistant soit à dissocier pour un temps le patient, dans le cadre par exemple d’un geste technique médical, soit à réassocier le patient pathologiquement dissocié. Le cas de dissociation pathologique le plus fréquent est l’addiction : quand ça appelle, je suis déjà ailleurs, plus tout à fait là, sans disponibilité pour être ici et maintenant.

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