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LA FAÇON DE SE TENIR EST UNE FAÇON D’ÊTRE

Le haut du corps est le domaine du Moi

Dans la représentation traditionnelle chinoise de l’être humain, l’homme n’est pas isolé, mais placé entre le ciel et la terre. Il les relie.

A l’intérieur même du corps humain, le haut (plus yang), le milieu et le bas (plus yin), sont en correspondance avec ces niveaux : le ciel, l’homme et la terre.

A la tête et à la vue est associée la conscience, à la cage thoracique, aux bras, aux mains sont associés la volonté et l’affirmation de soi, à l’abdomen (le hara en japonais), le centre vital.

Pour nous aussi, occidentaux, cette représentation peut être une source d’inspiration car elle l’enracine dans l’expérience de transformation qui nous a conduit du nourrisson à l’adulte, commune à tous les êtres humains : tout au long de notre croissance, la cage thoracique et le Moi se sont développés en parallèle.

Chez le nourrisson, en proportion de son abdomen, la cage thoracique est petite.

Quand le petit humain se met debout, il n’a pas encore de soutien musculaire abdominal, c’est pourquoi son ventre est proéminent. Avec la croissance, le tonus abdominal va se former et contenir le ventre. La cage thoracique va se développer jusqu’à la fin de l’adolescence. Alors, en proportion, elle va devenir plus importante que le ventre.

Le nourrisson est entièrement agi par ses pulsions et ses réactions émotionnelles et toniques. Quand il a faim, aperçoit-il le sein ou le biberon ? Aussitôt, il pleure. Quand sa mère s’éloigne, il est envahi par la détresse. Quand il tête, il est comblé.

Avec les années, il va pouvoir patienter et contenir ses émotions. L’âge de raison fête cette capacité. Bientôt, il devient capable de considérer une situation en prenant le point de vue d’une autre personne : peu à peu, le Moi se forme et acquiert une certaine emprise sur le pulsionnel.

Ce développement qui fut le nôtre nous amène à volontiers associer la cage thoracique avec le Moi, d’une part, l’abdomen avec le pulsionnel, d’autre part.

« C’est moi ». Pour me désigner, je dirige mon index vers mon sternum, en le tapotant si je souhaite insister.

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