Toute la surface du dos respire
Parce que j’habite toute ma surface arrière autant que celle du devant, je suis bien appuyé sur l’espace situé à l’arrière de mon dos, comme sur un dossier moelleux, et donc, bien installé à l’intérieur de moi.
Tout le volume du tronc respire
Je ressens comment, avec la respiration, je fais varier avec lenteur, régularité et précision la place que j’occupe dans l’espace, me transformant d’un volume petit, bien resserré jusqu’à un volume aussi grand que possible.
L’espace qui m’entoure et me nourrit
Je perçois l’espace qui est autour de moi et comment il me nourrit (d’air), me porte (par sa pression), me relie et m’unit aux autres et comment il touche l’étendue de ma peau tout en se répandant à l’infini.
Je ressens l’expansion de mon espace intérieur, comment la surface de ma peau, surface de contact entre mon espace intérieur et celui qui m’entoure, est sans cesse en mouvement, comment ces deux espaces se complètent et s’équilibrent et comment la respiration est échange entre ces deux espaces.
« Parce que l’être caché au fond de son être embrasse toutes choses, il se sent en contact avec le monde. »
Hara, centre vital de l’homme
Editions Le Courrier du Livre.
Je suis respiré
Le diaphragme n’est pas la frontière hostile qui sépare le haut et le bas du corps, mais leur union souple et toujours en mouvement.
Il anime de son rythme tout l’espace intérieur du tronc.
L’estomac et le diaphragme sont détendus.
La région du plexus solaire est agréable, chaude et rayonnante.
Je m’y place, je me mets au cœur du souffle, à son point de départ, à la source de mon désir de vivre.
« J’adhère à », « je vais avec » la vague de l’inspiration puis, avec son reflux, je reviens. Je suis toute respiration.