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Entrer dans l’imaginaire


Le plus souvent, ce qui vient en premier, ce sont des images. On se visualise sur un écran qui serait devant soi sur lequel on se voit, par exemple, en train de marcher.

C’est un premier niveau. Je vous guide pour que cette visualisation soit remplacée par des sensations : se sentir marcher, se sentir agir, comme si on y était : on sent comment, avec le bout du pied arrière, on pousse contre la terre ferme, battue, du chemin, on sent quand il monte (développement du repoussé) ou, en nageant, comment on prend appui sur l’eau avec ses bras pour se propulser.

On se sent poisson ondulant sous l’eau, libellule légère, rivière souterraine qui s’infiltre puis jaillit en pleine lumière comme une source.
On entoure de ses bras le cou soyeux de l’oiseau qui nous transporte dans l’espace.

Pratiqué de cette façon, le rêve éveillé contribue à développer la conscience de nos sensations corporelles. Il est un outil puissant pour habiter son corps, pour se transformer dans sa matière corporelle.
Quoique l’on parle d’imaginaire, tous les sens sont mis en œuvre, pas seulement la vision.

En la humant, on se remplit du parfum d’une fleur ou d’un sombre bosquet de sapins, on entend des chants d’oiseaux qui se répondent, on appelle et on entend l’écho de notre voix, on a sur les lèvres le goût salé de l’eau de mer.

Les images qui se présentent à la conscience de chaque participant proviennent de son stock personnels d’expériences et de souvenirs.
S’il s’agit d’une randonnée en montagne, par exemple, chacun voit surgir son propre paysage montagneux.

C’est pourquoi, dès le début, je donne les précisions nécessaires pour que ce paysage soit compatible avec les développements à venir du récit.
Tout le long du rêve éveillé,  il y a un ajustement continu entre ma proposition et les images qui apparaissent dans l’esprit de chaque participant.

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